Grand-Slam J2 : Récap’ du bloc final

Plus d’une demi-heure avant le début du bloc final, Alpha Oumar Djalo (-81 kg) était l’un des rares en mouvement dans la salle d’échauffement. Aidé par Alexis Mathieu, le tricolore répétait ses gammes en uchi komi et se préparait pour son dernier combat de la journée. Teddy Riner, lui, était parti préparer sa finale à l’extérieur de l’Arena avec son entraineur Franck Chambilly.

Masculins -81 kg : Bien dans son combat, le Français appliquait son rythme et faisait monter les pénalités chez son adversaire Emirati – anciennement Géorgien – Tatalashvili. Après Tokyo et Jérusalem en Décembre 2022, c’est une troisième médaille de bronze en autant de sortie internationale pour le leader national de la catégorie.
L’autre place de trois récompense le Canadien François Gauthier Drapeau, tombeur du Turc Albayrac, illustrant la prise d’ampleur de la nation nord-américaine.

En finale, le champion du Monde de la catégorie Grigalashvili démontrait encore toute l’étendue de son talent en proposant un judo basé sur l’attaque. Et même lors qu’il semble pouvoir être mis en danger sur un contre par l’autre finaliste, l’Allemand Cavelius, il parvient à reprendre l’appui nécessaire pour rester au dessus et marquer ippon.

Féminines -70 kg : Dans les trente premières secondes de son combat, la Brésilienne Froner, battue par la Française Gahie lors du quart de finale, inflige un waza ari à Teltsidou (GRE) sur kata guruma. A la mi combat c’est toutefois cette dernière qui reprend les choses en main et égalise sur un mouvement de hanche. Arrivées dans le golden score, les réserves énergétiques sont bien consommées et c’est la sud américaine qui montre le plus d’activité jusqu’à obtenir la victoire aux shidos.
Des pénalités aussi pour aider Kim Polling (NED) à venir a bout de Barbara Matic (CRO) et obtenir l’autre médaille de bronze, sa treizième récompense en Grand-Slam.

Duel générationnel en finale entre la championne du Monde 2019 Gahie et la championne du monde juniors en titre Tsunoda Roustant. Beaucoup de mouvements d’épaules chez l’Espagnole qui empêchent la Française de composer et voit s’accumuler contre elle les pénalités. L’ibérique contrôle intelligemment la manche de la tricolore et l’oblige à une dernière attaque sans préparation qui lui vaudra une pénalité fatale.

Masculins -90 kg : Les deux confrontations pour le bronze se sont révélées très semblables. Indécis tant l’objectif était de poser les mains, c’est le Cubain Silva Morales qui, plus actif, remporte le premier combat aux pénalités et sa septième médaille en Grand-Slam. Le second est remporté par le Géorgien Maisuradze qui vient rajouter une médaille à la moisson de son pays, après avoir plaqué au sol un David Klammert (CZE) exténué sur o soto makikomi.

En finale, le Hollandais Van t End tentait de reproduire son schéma habituel mais se heurtait à un adversaire plus fermé. Après un échange musclé au niveau du kumi kata, l’espace se créait pour que le champion du Monde 2019 glisse sous son adversaire Azerbaidjanais dans un ippon seoi nage à gauche. Waza ari donné par l’arbitre, qui permettra au Néerlandais de remporter le combat à la fin du chronomètre et sa première médaille d’or à Paris.

Féminines -78 kg : C’est la Coréenne Yoon qui se montre la première dangereuse avec un waza ari inscrit dans les premiers instants du dernier combat contre Steenhuis (NED). Dans la dernière minute, la hollandaise emmène son opposante sur le dos pour revenir à égalité, prenant même un avantage stratégique son adversaire ayant une pénalité contre elle. Cet avantage sera gardé jusqu’au hansokmake pour permettre à la batave de repartir avec sa 17e médaille en Grand-Slam.
Même finalité dans le combat récompensant l’autre troisième de la catégorie, avec une victoire à la clé pour la Coréenne Lee au triste jeu des pénalités face à la Portugaise Sampaio.

La finale franco-française présentait une sérieuse différence d’expérience mais pas d’envie. Audrey Tcheuméo imposait son physique à la garde et voyait les pénalités monter chez son adversaire. Mais le combat durant, la pression se fit de moins en moins forte chez la championne du Monde 2011, laissant Chloé Buttigieg reprendre espoir. Un espoir éteint après une minute de golden score permettant à « Tchoumi » de reprendre la couronne parisienne pour la sixième fois de sa carrière.

Masculins -100 kg : Un soleil dans le ciel de l’AccorHotel Arena, voilà ce qu’on vu les spectateurs suite à la projection réalisée par Shady Elnahas (CAN) sur koshi guruma. L’Israélien Paltchik est monté si haut que le Canadien n’a pu retenir la manche avant l’impact. Heureusement plus de peur que de mal, tant et si bien que le triple champion panaméricina finira par s’incliner sur un mouvement d’épaule. L’Azéri Kotsoiev s’adjuge le bronze au détriment du Belge Nikiforov, vainqueur l’an passé, ici encore grâce à l’accumulation de pénalités.

La finale opposait les champions continentaux en titre, savoir le Hollandais Korrel et le représentant des Emirats Arabes Unis Kostoev. Une finale fermée et peu passionnante qui ira jusque dans le golden score où après 1 minute, sur une technique qui pousse plus qu’elle ne roule, le champion d’Europe s’adjuge le sacre de cette édition 2023.

Féminines +78 kg : Romane Dicko et Julia Tolofua se présentaient chacune sur leur tapis dans la conquête du bronze. Objectif remplit pour la championne du Monde qui fait chuter son adversaire sur l’arrière et l’immobilise dans la foulée pour assurer la médaille, bientôt rejointe par Julia vainqueur de son adversaire par hansokumake.

Une autre finale un peu fade entre la Coréenne Kim et la Nippone Akiba, où chacune cherche à établir sa supériorité physique. Dès la mi combat l’arbitre avait déjà distribué deux shidos de chaque côté, et en infligeait un troisième à la japonaise peu de temps après faute d’attaque.

Masculins +100 kg : La confrontation ouzbèke pour la première place de trois fut parmi les plus agréables à suivre de ce bloc final. La première valeur au tableau est à mettre au crédit de Yusupov, après un mouvement ayant fait atterrir son adversaire sur les fesses et se rattrapant sur les mains. Waza ari pour Tori et shido pour Uke. Pas désespéré pour autant, Bakhtiyorov recolle au score sur un o uchi avant de finalement s’incliner face à son compatriote.
Beaucoup moins de spectacle sur le tapis d’à côté où un Roy Meyer (NED) peu inspiré n’arrivait pas à emballer le combat et offrait trois pénalités à son adversaire coréen.

La finale enfin, que tout le monde attendait dans l’Arena de Bercy, opposait le jeune japonais Hyoga Ota au décuple champion du Monde Teddy Riner. Plus petit de taille et peut-être bloqué devant l’obstacle à franchir, le Nippon se retrouvait trop souvent dans un position défensive exagérée. On notera tout de même que les deux attaques franche du combat, dont la première est intervenue après deux minutes, sont à mettre à son crédit infligeant un shido pour non combativité au tricolore. Néanmoins, grâce à l’impact physique qu’il a su imposer, le désormais septuple vainqueur de l’épreuve montre sa détermination dans la quête d’une troisième couronne olympique.

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Grand-Slam de Paris 2023 – Un deuxième jour sous les projecteurs

Dans une AccorHotel Arena presque pleine dès l’ouverture des portes, tous les spectateurs attendent l’entrée en lice du champion olympique géorgien Lasha Bekauri, de la championne du Monde Romane Dicko et bien sur de la superstar Teddy Riner.
Mais le public parisien a pu profiter du spectacle dès les premiers combats, avec une équipe de France tonitruante.

Des fortunes diverses

Les premiers combats, parfois piégeux, ont réservés des sorts différents aux membres de l’équipe de France.
En -81 kg, le Hollandais Franck De Wit, figurant parmi les favoris de la journée, prend le dessus sur un Arnaud Aregba pourtant volontaire dans ses attaques. A l’expérience, le batave encaisse les assauts du judoka du PSG pour finalement réussir à le clouer au sol sur un ko uchi gake bien engagé. Eniel Caroly (-90 kg) ne va pas non plus plus loin que le premier tour, stoppé sur immobilisation par le Hongrois Safrany.

Chez les filles, Kaila Issoufi et Laura Haberstock (-70 kg) butent aussi lors de leur entrée en lice, tout comme Liz Ngelebeya et Irene Lavillonniere (-78 kg), 22 ans de moyenne à elles quatre.

Le second tour fait également des dégâts puisqu’il voit sortir Loic Pietri, contré contre l’Autrichien Borchashvili après un premier tour déjà compliqué contre le Suisse Bonferroni, athlète en pleine ascension. Cédric Olivar finit piégé au sol, tout comme Joris Agbegnenou qui subit une clé de bras de l’Israélien Paltchik, jusqu’à la rupture. Le champion du Monde en titre Turoboyev prend le meilleur sur Nicolas Pavloski.

Surprise dans la catégorie des +100 kg où le vice champion olympique Tushishivili (GEO) s’incline dès son premier combat face au japonais Ota, vainqueur du dernier Grand-Slam de Tokyo et finaliste aujourd’hui.

Une équipe de France omniprésente

La journée avançant, les têtes de série sortent peu à peu du lot. On retrouve donc assez logiquement le champion du Monde en titre Tato Grigalashvili (GEO) en demi-finale des -81 kg, puis en finale après sa victoire contre le Turque Albayrac. Ce même Turc avait immobilisé Tizie Gnamien un peu plus tôt dans la journée, stoppant l’élan du Français qui sortait de deux combats gagnés par ippon.

La finale de la catégorie aurait pu opposer le Géorgien au Français Alpha Djalo, mais les arbitres en ont décidés autrement. Très en forme dans sa journée, le tricolore aura passé les tours au fur et à mesure avec cette attitude toujours très dynamique et ses attaques variées. Mais dans sa confrontation avec l’Allemand Cavelius, en demi-finale donc, les arbitres ont estimés qu’il avait abandonné en tapant des pieds sur une clé qui, si tel était le cas, aurait semble t-il été portée sur l’épaule et donc interdite.


Dans la catégorie des -90 kg, le champion du Monde 2019 Noel Van t End (NED) essaiera de remporter la première médaille d’or de sa carrière ici à Paris. Ses mouvements d’épaules ou ses confusions avant-arrière auront eu raison de ses adversaires et notamment du jeune Maxime Ngayap Hambou. Ce dernier finit sa journée à une 7e place mais aura réussi à devenir le chouchou de la salle après son exploit en début de journée. Opposé au champion olympique Bekauri (GEO), il a su résister aux tentatives d’arrachage de celui-ci et aux termes d’un combat long de neuf minutes, parvient à contrer un sasae mal engagé.

(c) Gabriela Sabau

En -70 kg, le tirage au sort aura placé Marie Eve Gahié et Margaux Pinot dans la même partie de tableau, les conduisant à se rencontrer dès le stade des quarts de finale. Dans cette confrontation directe, c’est la première qui réussi à prendre le meilleur en neutralisant le kumi kata de sa compatriote, faisant monter les pénalités jusqu’à la disqualification. Les résultats seront sensiblement différents à la fin de la journée, puisque Pinot s’incline à nouveau en repêchage face à Kim Polling (NED) pendant que Gahie rejoint la finale après un contre sur la Brésilienne Froner.

Ca n’aura pas été le seul combat franco-français puisque Julia Tolofua (+78 kg) s’est défaite de Léa Fontaine au stade des repêchages, lui ouvrant la place pour le bronze face à la Turque Sayit. Autre Française et autre Turque, la seconde place de trois verra s’affronter Romane Dicko et Hilal Ozturk.
Enfin, c’est en finale des -78 kg que la France aura deux représentantes avec Audrey Tcheumeo et Chloé Buttigieg. La première, expérimentée, aura su rester sérieuse toute la matinée pour gagner chacun de ses combats tandis que la seconde aura surpris son monde en écartant notamment une référence de la catégorie, la médaillée mondiale Steenhuis (NED). A 25 ans et pour sa première participation au tournoi parisien, celle qui n’avait qu’au départ un statut de remplaçante pourrait vite se faire un nom dans cette catégorie.

Le parcours des -100 kg aura été plus difficile pour les Français puisque seul Aurélien Diesse aura pu atteindre le stade des quarts de finale. Malheureusement blessé au bras, il ne pourra pas défendre ses chances ni se présenter en repêchage dans l’optique d’une médaille de bronze.

Chez les poids lourds +100 kg, Amadou Meite aura réussi à franchir un tour de plus que ses amis Sanal et Andreev mais ne pourra rien face à l’Ouzbek Yusupov, en lice pour le bronze. Seul Teddy Riner fait mieux, pour le bonheur des fans présents, en gagnant ses combats préliminaires grâce à ses mouvements de jambe. En demi-finale, un frisson a tout de même parcouru l’échine des milliers de spectateurs après une tentative de contre finalement non comptabilisée par les arbitres. Ce sera donc par la voie des pénalités que le géant français rejoint la finale, s’assurant une huitième médaille en Grand-Slam sur dix participations.

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Grand-Slam de Paris 2023 : Deux Marseillaise à Paris

Pour cette première journée de compétition, les athlètes de l’équipe de France ont su faire bonne figure sur les tatamis de l’AccorHotel Arena. Pour le bloc final, six médailles sont accessibles aux Français dont 2 d’or.

Féminines -48 kg : Dans la première confrontation pour la médaille de bronze, opposant la Turque Beder à l’espagnole Lapuerta Comas, c’est cette dernière qui prend le dessus dès la mi combat avec un waza ari. Continuant d’être sur l’attaque, elle immobilisera son adversaire en fin de combat pour conclure la journée avec un ippon.
L’autre place de trois voyait s’affronter la Kazakh Abuzhakynova à la Coréenne Lee, dans un combat fermé qui donna la victoire à la première au jeu des pénalités.

En finale, poussée par le public parisien, Blandine Pont se présentait confiante face à la Serbe Nikolic. La faille sera trouvée sur un fauchage pour waza ari, qu’elle conservera jusqu’au bout du suspense pour décrocher sa première médaille d’or en Grand Slam.

Masculins -60 kg : Dans cette catégorie des légers masculins, les places pour la médaille de bronze auront durées l’une et l’autre peu de temps.
La première, qui voyait engagés le Mongol Enkhtaivan et l’Ouzbek Bakhtiyorov a désignée le second vainqueur dans la première minute de combat, suite à une action dangereuse (diving) et donc hansokumake de son adversaire.
Dans le seconde où était opposé le Romaric Bouda (FRA) à Lee (COR), il n’y eu malheureusement aucun suspense. Dès la première séquence, le combattant du pays du Matin calme infligeait un waza ari au français qu’il suivait bien au sol, laissant ce dernier en larme en sortie de tapis.

En finale, encore peu de réussite pour le Français engagé, ici Cédric Revol. Face à lui l’Azerbaidjanais Aghayev, tout aussi énergique que lui, le mettait en difficulté plusieurs fois avec ses kata guruma. Dans le golden score, c’est sur un contre que le tricolore craque, privant ainsi les spectateurs d’une seconde Marseillaise.

Féminines -52 kg : Combat franco-français entre Amandine Buchard et Astride Gneto, fatalement tourné vers le physique entre deux athlètes qui connaissent tout l’une de l’autre. Après cinq minutes trente de neutralisation, Buchard parvient à trouver l’ouverture sur son spécial pour glaner sa douzième médaille en Grand-Slam.
L’autre médaille de bronze finit au cou de l’Israélienne Primo, après que les arbitres aient estimés que l’attaque tentée par son adversaire la Brésilienne Pimenta était trop sur le coude, et donc dangereuse.

En finale, rien ne semblait pouvoir atteindre la Krasniqi (KOS), déjà championne Olympique à Tokyo en -48 kg et qui semble promise à un beau parcours dans la catégorie supérieure. Un mouvement fort dans les quarante premières seconde pour waza ari, qu’elle gardera tranquillement jusqu’à la fin du temps imparti.

Masculines -66 kg : Dans le combat An – Nurillaev pour le bronze, et malgré deux shidos encaissés dans la première minute de combat, le Coréen se montre plus actif que l’Ouzbekh pendant le reste du combat. Il parvient finalement à combler son déficit pour aller chercher sa première médaille en Grand-Slam.
Dans l’autre place de trois, Walide Khyar parvient à maîtriser la vivacité de l’élégant Denis Vieru mais concède 2 shidos au Moldave. Plein d’engagement, il prend même des risques sur contre et passe tout près de se faire immobiliser. Finalement, c’est sur une dernière pénalité, peu évidente, que le tricolore voit la médaille lui échapper.

En finale, sur une attaque trop peu franche du Mongole Battogtokh, Bogdan Iadov réussi à se glisser sous son adversaire dans un sumi gaeshi qui envoie le combattant du pays du ciel Bleu rouler sur le dos. L’Ukrainien continuera à résister aux assauts adverses, quitte à encaisser quelques shidos, mais tiendra bon dans la quête de sa première médaille d’or dans ce type de tournoi.

Féminines -57 kg : Dans un combat qui semblait pourtant présager du beau judo, l’arbitrage a décidé de jouer les troubles fêtes et inflige à Nelson Levy (ISR) un shido dès 8 secondes de combat. A la mi combat, elle et son adversaire Funakubo (JPN) se trouvent avec deux pénalités chacune contre elles. Avec cette épée de Damoclès au dessus de la tête, la qualité du combat s’en est trouvée altérée et c’est Nelson Levy qui finit part prendre la pénalité fatale.
Duel de génération sur le tapis d’à côté où la championne Ukrainienne Bilodid, 22 ans, affrontait la Portugaise Monteiro, 37 ans. Un combat dur sur la garde où la première tentait à plusieurs reprise de trouver la faille sur son o uchi gari. On cru même qu’elle y était parvenu dans la première minute du golden score mais les arbitres refusèrent de valoriser l’action faute d’impact clair de la portugaise. Il faudra attendre deux minutes supplémentaires pour que sur un nouvel o uchi gari, la double championne du Monde des -48 kg plaque son adversaire sur le dos.

En finale, la Française Priscilla Gneto avait fort à faire face à la championne du monde 2021 et médaillée olympique Klimkait (CAN). C’est un combat tactique qui s’est mis en place, à l’avantage de la Française qui faisait monter les pénalités chez son adversaire jusque dans le golden score. En imprimant un gros rythme sur les mains, la Française provoque une troisième et dernière pénalité et s’offre une Marseillaise et la deuxième médaille d’or de sa carrière en Grand-Slam.

(c) Gabriela Sabau

Masculins -73 kg : Dans la première petite finale de la catégorie, le Kazakh Shamshayev cloue Margelidon sur un ko soto gake comptablité waza ari, et laisse égrainer le chronomètre en maîtrisant les tentatives du Canadien. Dans la seconde, la Mongol Odgerel surprend son monde en plaçant un sumi gaeshi latéral au Coréen Hang à 40 secondes du terme, alors qu’il accusait deux pénalités de retard.

Pas de surprise mais une démonstration géorgienne en finale, où Lasha Shavdatuashvili cloue Daniel Cargnin (BRA) en un tout petit peu plus d’une minute, sur un kubi nage surpuissant.

Féminines -63 kg : Dernière catégorie du jour, les -63kg ont offertes de beaux combats pour aller chercher les médailles de bronze. La Polonaise Szymanska vient à bout de l’Israélienne Shemesh grâce à son tai otoshi qu’elle parvient à placer deux fois dans le combat. Beauchemin-Pinard (CAN) a elle beaucoup moins de réussite en se faisant plaquer sur le dos dans une tentative d’ura nage face à la Cubaine Del Toro.

Autre Israélienne dans le blic final, Gili Sharir repart de Paris avec la médaille d’or au terme d’un combat très fermé contre la Japonaise Nabekura. Celle-ci finira par encaisser une pénalité pour non combativité quelque peu discutable offrant la première médaille d’or de sa carrière à son adversaire du jour.

(c) Kulumbegashvili Tamara

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Grand-Slam de Paris 2023 – Un début de journée en mode diesel

Rendez vous immanquable pour les fans de judo français, le Grand-Slam de Paris fait cette fois encore le plein de spectateur.
Côté athlètes, l’équipe de France a malheureusement souffert de beaucoup de forfaits quelques jours avant la compétition. Ce sont donc, pour la plupart, de jeunes membres de l’équipe de France qui ont été appelés en renfort, avec l’envie de briller sur les tatamis de l’AccorHotel Arena.

Un début de journée mitigé

Pour celles et ceux qui débutaient la journée dès le 1er tour, trois combattants française n’ont pas réussi à franchir la marche savoir Pauline Cuq (-48 kg), Maxime Gobert (-66 kg) et Alexandre Rubiano (-73 kg). Semble t-il touchée par la maladie depuis quelques jours, la judokate du DAN 79 ne résistera pas à l’étranglement infligé par la Mongole Bavuudorj. Gobert se verra contré sur sa tentative d’uchi mata dans le golden score face au Slovaque Poliak, qu’il avait pourtant à sa portée, et Rubiano sera sorti au jeu des pénalités.
A noter la bonne performance de Manon Deketer, 3e des derniers mondiaux, qui sort d’entrée la championne d’Asie en titre Mongole Bold.

Le second tour, synonyme d’entrée en lice des têtes de séries, a fait un plus de dégâts dans les rangs tricolores. En -48 kg, Mélanie Vieu s’incline contre la Kazakh Abuzhakynova, en bronze aux derniers mondiaux. Dans le même temps, Shirine Boukli, n°1 mondiale, va au bout du temps réglementaire contre la Coréenne Lee, mais encaisse un waza-ari après 3 minutes de golden score et voit sa compétition s’arrêter prématurément.

A ce stade de la compétition, l’expérience prendra le dessus sur la fougue de la jeunesse, au détriment des françaises. En -52 kg, la Julie Weill dit Morey ne peut rien face à Reka Pupp, n°2 mondiale, et s’incline par ippon sur le uchi mata de la Hongroise. Même sort pour Martha Fawaz en -57 kg, qui voit son parcours stoppé par la belge Mina Libeer, 15e à la ranking list ou Melkia Auchecorne en -63kg, qui rend les armes devant la numéro 3 Barrios, de dix ans son ainée.

Chez les hommes, Romain Valadier Picard (-60 kg) subit face au Kazakh Shamshadin et s’incline aux pénalités non sans avoir démérité.
Surprise de taille dans cette catégorie avec la défaite dès sont entrée en lice du judoka de Taiwan Yang, tête de série n°1, qui se voit sanctionné d’un hansoku make direct pour « diving ».

Pas de surprise en revanche en -66 kg pour le Moldave Vieru qui passe les tours un à un jusqu’en quart de finale, au détriment notamment du français Orlando Cazorla. Pourtant bien dans son combat, ce dernier subit également le règlement et est éliminé pour une prise d’appui sur la tête.
Plus surprenant, le Coréen An Baul, champion du monde 2015 et médaillé olympique 2016 et 2020, voit sa compétition écourtée sur contre par le Mongol Battogtokh, néanmoins demi finaliste aujourd’hui, dès le second tour.

Même en se démenant plus de 6 minutes dans le golden score, Benjamin Axus (-73 kg) voit les pénalités s’accumuler contre lui dans sa confrontation avec le Canadien Margelidion, 6e mondial. Encore juniors en 2022, Daniyl Zoubko se heurte à plus fort que lui face au champion d’Asie en titre Shamshayev (KAZ) au troisième tour.

(c) Gabriela Sabau

La machine se met en marche

Plus la journée avançait et plus les athlètes français donnaient satisfaction et bonheur au public.

En -60 kg, Cédric Revol se présentait à chaque combat plein d’énergie et réussissait se faisant à atteindre la demi finale. Là l’y attendait Romaric Bouda, lui aussi sorti vainqueur de son quart de tableau en écartant notamment le Mongol Enkhtaivan, vice champion du Monde. Dans l’autre moitié de tableau, Théo Raoul Hebrard échoue en huitième de finale face au Géorgien Nozadze, qui s’inclinera à son tour en quart de finale.

Même parcours pour Walide Khyar en -66 kg, vainqueur de son quart de tableau malgré une petite frayeur en quart de finale où il s’est trouvé mené. En demi finale, dans un combat tactique face au Mongole Battogtokh, définitivement en forme aujourd’hui, le Français ne peut pas réchapper du Ura nage et devra franchir l’obstacle Vieru dans sa conquête du bronze.

Autre réjouissance, chez les féminines, la présence en finale de Blandine Pont en -48 kg et Priscilla Gneto en -57 kg. En face, il y aura deux candidates sérieuses puisque la superlégère devra battre la Serbe Nikolic, numéro 10 mondiale, et l’ainée des sœurs Gneto aura la lourde tache de surpasser la Canadienne Klimkait, médaillée de bronze aux derniers mondiaux et Jeux Olympiques.
Pas d’or mais une médaille de bronze assurée en -52 kg où la finale franco-française opposera l’autre Gneto, Astride, à Amandine Buchard. Donnant une impression de moins bien depuis le début de la journée, la vice championne olympique n’a rien pu faire face à la Kosovarde Krasniqi lors de la demi-finale.

Les catégories des -73 kg et -63 kg n’auront pas droit à leur représentant français dans le bloc final même s’il est à noté la 7e place encourageante de Joan-Benjamin Gaba. L’ultime combat de la journée chez les masculins verra s’affronter le Géorgien Shavdatuashvili, vice champion olympique, au Brésilien Cargnin, troisième dans la catégorie inférieure.
Dans la catégorie féminine, la finale opposera la Japonaise Nabekura à l’Isréalienne Sharir, respectivement tombeuses des Françaises Chloé Yvin et Manon Deketer au stade des 8e de finales.

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